GENÈSE
Depuis mon plus jeune âge, j’ai la chance d’avoir évolué au milieu d’animaux de compagnie. Comme la plupart d’entre nous, ce furent d’abord chiens et chats. J’ai également eu des chevaux et des ânes.
« Titi » le chat a été le premier. Un européen noir et blanc d’une belle stature qui a impressionné tout au long des vingt années vécues. Un chat mâle massif, majestueux, respecté et craint. Il était docile, mais faisait vite comprendre que sa gentillesse pouvait avoir des limites lorsque nous dépassions ses capacités de compréhension.
Vint ensuite « Peggy », une femelle Bobtail, berger anglais. Une chienne de compagnie idéale car docile et adepte des caresses. Il était cependant difficile de se « l’approprier » car seul son maître (plus que normal pour un chien, me direz-vous) avait une quelconque importance pour elle.
« Taïs » était un terre neuve que nous avions eu chiot. Une boule d’amour qui ne manifestait aucune agressivité sauf, et paradoxalement, pour ses congénères à quatre pattes. Sa masse et son poids (55KG) posaient tout de même quelques difficultés lors de nos différents déplacements et balades quotidiennes. Je voyais souvent ma mère « voler » derrière lui, laisse en mains, essayant de retenir toute cette fougue qui le caractérisait. Il aura particulièrement marqué ma vie.
Une ânesse, Fidji, fit son apparition plus tard au sein de la famille, au même titre que sa fille Quenza. L’âne est un animal particulièrement doux et affectueux. Seul inconvénient, et de taille si je puis dire, l’espace vital nécessaire pour son bien-être. De plus, il déteste la solitude au risque de déprimer et, dans certains cas extrêmes, se laisser mourir. Nous les avions mises dans un enclos avec trois nouvelles recrues qui ont rejoint notre joyeuse troupe. Hardy, un cheval de trait breton pesant sa petite tonne, ainsi que deux juments double poney, Lolita et Quéna.
Deux chattes, dont une en particulier, font partie intégrante de ma vie. La première, « Noisette dit la dodue » est tombée amoureuse de mon frère cadet et s’est définitivement amourachée de celui-ci.
L’autre, Féline dit GD pour « gras-double », partage mon quotidien depuis plus de 10 ans. Une jolie et grassouillette poupée noire qui possède un réel penchant pour la bonne gastronomie. Les croquettes de « cadre sup » achetées chez notre vétérinaire sont vite oubliées lorsque l’odeur d’un filet de poisson ou d’une crevette vient chatouiller son petit nez. Ma vie est inenvisageable sans elle, et plus globalement sans animaux.
Dernièrement, une nouvelle et magnifique boule de poils, une « poupette chat », est venue agrandir la famille : Ruby ! Cette pauvre petite minette a été retrouvée en bas de chez moi dans le parc de ma résidence. Elle était complètement amaigrie et pleurait beaucoup. Pour tout vous dire, mon premier contact faillit être dramatique. En effet, j’ai croisé sa route en voiture et ai dû freiner brusquement afin d’éviter de l’écraser. Elle est donc maintenant adoptée et vit avec GD, sa grande soeur, sous notre toit. Une nouvelle vie s’offre à elle avec tout le bonheur et l’attention que nous pourrons lui apporter.
Après avoir passé vingt ans de ma vie dans un domaine d’activité totalement différent (la sécurité incendie car génétiquement tombé dedans, tel Obélix dans la potion magique), j’ai décidé de tout arrêter.
Les animaux sont un épanouissement et une source de satisfaction quotidienne. A leur contact, j’expérimente une forme de plénitude.
Un autre facteur, malheureusement moins idyllique, vient également s’ajouter dans cette démarche : l’horreur de la souffrance animale causée par l’homme. Comment peut-on accepter autant de sadisme et de barbarie sans réagir !
Ma première réaction fut, il y a longtemps, de devenir végétarien. Et pour tout vous dire, lorsque l’on est végétarien, on se porte bien !
Ensuite, je suis devenu un militant pour cette noble cause : pétitions, adhésion à des associations, financement et même legs testamentaire. De nombreuses organisations font un travail merveilleux et pour moi, trois particulièrement : association Brigitte Bardot, Trente Millions d’Amis et L-214. Il en existe beaucoup d’autres (malheureusement car la nécessité de faire évoluer les mentalités est primordiale) qui font également un travail remarquable.
